« Les parasites ne sont pas qu’une menace pour les régions tropicales : ils se faufilent dans notre quotidien, compromettant notre santé sans crier gare. Prendre ce danger au sérieux, c’est s’assurer un système immunitaire solide et un bien-être durable. »
Dr. Jean-Paul Dupuis, infectiologue
Un danger invisible dans notre corps?
Les parasites internes sont des organismes invisibles à l’œil nu, mais leurs effets sur notre corps peuvent être puissants et dévastateurs. Vivant en « clandestins » dans notre système digestif, nos tissus ou nos organes, ces parasites se nourrissent de nos nutriments, compromettant notre santé de manière insidieuse. Souvent sous-estimés, les parasites internes peuvent causer une multitude de symptômes, allant de simples troubles digestifs à des carences sévères, en passant par la fatigue chronique et des douleurs abdominales persistantes.
Que ce soit par l’eau, la nourriture, le contact direct ou le simple fait de marcher pieds nus, nous sommes tous exposés à ces envahisseurs microscopiques. Avec une prévalence accrue dans les régions où les normes d’hygiène et de salubrité sont réduites, les parasites internes représentent une menace mondiale pour la santé humaine. Mais il est possible de s’en protéger et, surtout, de les éradiquer efficacement avec des mesures adaptées.
Cet article explore les principaux types de parasites internes les plus courants, les modes de contamination, les symptômes d’infection, et les dangers à long terme de ces parasites internes.
Les principaux types de parasites internes
Les parasites internes se divisent en plusieurs groupes principaux, chacun ayant des caractéristiques spécifiques et des effets différents sur la santé humaine.
Les Protozoaires
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires qui se multiplient rapidement dans l’organisme humain et peuvent être transmis par l’eau, les aliments ou le contact direct avec une personne infectée.
- Giardia intestinalis (Giardia lamblia) : Responsable de la giardiase, une infection intestinale qui provoque des diarrhées sévères, des ballonnements, des nausées et des douleurs abdominales. Elle est souvent contractée par l’ingestion d’eau contaminée dans les rivières ou les lacs.
- Entamoeba histolytica : Ce parasite provoque l’amibiase, une infection intestinale qui peut parfois se compliquer avec des abcès au niveau du foie. L’amibiase est souvent contractée dans les zones tropicales par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés.
- Toxoplasma gondii : Connu pour causer la toxoplasmose, il est principalement transmis par l’ingestion de viande insuffisamment cuite ou par contact avec des excréments de chats infectés. La toxoplasmose est particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes car elle peut affecter le développement du fœtus.
Les Helminthes (vers)
Les helminthes sont des vers multicellulaires qui se divisent en plusieurs sous-catégories et peuvent parfois atteindre plusieurs mètres de longueur dans le corps humain.
- Ascaris lumbricoides : Ce ver rond, responsable de l’ascaridiose, est souvent contracté par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des œufs d’ascaris. Il peut provoquer des douleurs abdominales, des obstructions intestinales et une mauvaise absorption des nutriments.
- Oxyures (Enterobius vermicularis) : Ces petits vers ronds sont souvent contractés dans les collectivités, notamment chez les enfants. Les oxyures provoquent de fortes démangeaisons anales, surtout la nuit, car les femelles pondent leurs œufs autour de l’anus.
- Taenia solium (ver solitaire) : Les ténias ou vers solitaires infectent les humains par la consommation de viande de porc ou de bœuf insuffisamment cuite. Ce ver plat peut atteindre plusieurs mètres et provoquer des douleurs abdominales, des nausées et parfois des crises convulsives en cas d’infection du cerveau (neurocysticercose).
- Strongyloïdes stercoralis : Ce ver rond pénètre souvent par la peau, notamment en marchant pieds nus sur des sols contaminés, et provoque une strongyloïdose, une infection intestinale accompagnée de douleurs abdominales et de diarrhées chroniques.
Cestodes (vers plats)
Les cestodes sont des vers plats qui s’attachent aux parois de l’intestin. Ils se transmettent souvent par la consommation d’aliments contaminés.
- Echinococcus granulosus : Responsable de l’échinococcose, ce parasite cause la formation de kystes dans des organes vitaux comme le foie et les poumons, ce qui peut être fatal si non traité. Il est contracté par l’ingestion d’œufs présents dans les excréments d’animaux domestiques, notamment les chiens.
- Diphyllobothrium latum (ver solitaire du poisson) : Ce ver plat est transmis par la consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit, notamment dans les régions où le poisson cru est courant. Il peut provoquer une carence en vitamine B12 et des symptômes digestifs.
- FOCUS SUR LE VERS PLAT > Opisthorchis felineus, également connu sous le nom de ver du foie ou de ver du chat, est un parasite plat qui appartient à la famille des distomidae. Une fois ingéré, O. felineus se développe dans le foie et les voies biliaires de l’hôte, mais il a également la capacité de pondre ses œufs dans le pancréas. Cette ponte peut provoquer une inflammation chronique et des complications sévères. L’hôte définitif est infecté par l’ingestion de la chair crue ou insuffisamment cuite de poissons infestés par des métacercaires.
Les principales conséquences de l’infection de ce vers plat, Opisthorchis felineus, comprennent :
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- Cholangite et cholestase : L’inflammation des voies biliaires peut entraîner des douleurs abdominales intenses, des nausées, des vomissements et des jaunisses.
- Pancréatite : La présence du parasite et l’inflammation associée peuvent causer une pancréatite aiguë ou chronique, perturbant la production d’enzymes digestives essentielles et provoquant des douleurs abdominales sévères.
- Cancer des voies biliaires : Des études ont montré que l’infection chronique par O. felineus est associée à un risque accru de cancer des voies biliaires (cholangiocarcinome).
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O. felineus > Les manifestations cliniques d’une infection chronique non traitée sont notamment les suivantes : œdème au niveau des jambes, ascites, cirrhose légère, hépatomégalie, hyperplasie et inflammation de l’épithélium biliaire. (https://www.canada.ca/fr/sante-publique)
Les modes de contamination des parasites internes
Contamination alimentaire et hydrique:
La contamination alimentaire et hydrique est la voie principale de transmission des parasites intestinaux. Cette contamination se produit souvent de la manière suivante :
- Aliments crus ou mal cuits : La viande de porc, de bœuf ou de poisson peut contenir des larves de parasites comme le ténia ou Diphyllobothrium latum.
- Eau non traitée : Les protozoaires comme Giardia et Cryptosporidium peuvent se trouver dans l’eau des rivières, des lacs ou même dans l’eau potable de mauvaise qualité. Les régions sans accès à une eau potable sécurisée sont particulièrement à risque.
- Fruits et légumes : Les fruits et légumes qui ne sont pas bien lavés peuvent contenir des œufs de parasites, en particulier ceux qui poussent au contact du sol, où les parasites peuvent se développer.
Contamination par contact humain:
Certains parasites, comme les oxyures, se transmettent très facilement par contact avec une personne infectée ou avec des surfaces contaminées :
- Oxyures : Les enfants sont souvent infectés par des œufs d’oxyures présents sur des surfaces partagées, comme les jouets, la literie ou les toilettes.
- Amibiase et giardiase : Ces infections peuvent aussi se transmettre par contact avec des personnes infectées, surtout dans les milieux où les règles d’hygiène sont insuffisantes.
Transmission par les animaux domestiques et sauvages:
Les animaux domestiques et sauvages peuvent être porteurs de divers parasites transmissibles à l’homme :
- Echinococcose : Transmise par les excréments de chiens ou de renards, cette maladie est dangereuse car elle cause des kystes potentiellement mortels chez l’humain.
- Toxoplasmose : Le parasite Toxoplasma gondii est souvent présent dans les excréments de chats. L’infection se produit par contact direct avec les excréments ou par ingestion d’œufs présents sur des surfaces contaminées.
Transmission par la peau:
Certains parasites, comme les larves de Strongyloides, pénètrent directement la peau lorsqu’une personne entre en contact avec des sols contaminés, souvent en marchant pieds nus. Cette voie de transmission est fréquente dans les régions tropicales où l’assainissement est limité.
Les symptômes des infections parasitaires internes
Les symptômes des infections parasitaires varient en fonction du type de parasite, mais voici les signes les plus fréquents :
- Troubles digestifs : Diarrhée, ballonnements, douleurs abdominales, nausées et vomissements.
- Perte de poids et malnutrition : Certains parasites volent les nutriments de leur hôte, entraînant des carences nutritionnelles, une perte de poids inexpliquée et une fatigue extrême.
- Problèmes cutanés : Des démangeaisons, rougeurs ou éruptions peuvent parfois apparaître, notamment pour les infections à oxyures.
- Fatigue chronique : Une infection parasitaire peut affecter le niveau d’énergie, en raison de la consommation de nutriments par les parasites.
- Troubles du sommeil : Certains parasites, comme les oxyures, provoquent des démangeaisons nocturnes qui perturbent le sommeil.
Les dangers à long terme des parasites internes
Si les parasites ne sont pas traités, ils peuvent causer des problèmes de santé graves, notamment :
- Anémie et carences : En volant des nutriments essentiels, les parasites peuvent entraîner une anémie ferriprive et d’autres carences.
- Affaiblissement du système immunitaire : Un organisme constamment sollicité pour combattre une infection parasitaire devient plus vulnérable aux infections.
- Complications graves : Certains parasites, comme Echinococcus (responsable de l’échinococcose), peuvent causer des kystes dangereux dans des organes tels que le foie et les poumons.
- Risque de transmission : Les parasites peuvent facilement se propager aux membres de la famille, surtout dans des environnements clos.
Complications médicales :
- Infections chroniques : Les infections non traitées peuvent devenir chroniques, entraînant des complications graves au fil du temps.
- Inflammation chronique : L’inflammation persistante peut nuire aux organes affectés et causer des douleurs continues.
- Obstruction intestinale : Certains parasites, comme les vers, peuvent provoquer des obstructions, nécessitant une intervention chirurgicale.
- Pancréatite : Comme mentionné précédemment, certaines infections (ex. : Opisthorchis felineus) peuvent entraîner une inflammation du pancréas, affectant la digestion.
Effets sur la santé globale :
- Malnutrition : Les parasites peuvent interférer avec l’absorption des nutriments, conduisant à des carences nutritionnelles et à une mauvaise santé générale.
- Affaiblissement du système immunitaire : Un système immunitaire compromis par une infection parasitaire rend l’individu plus vulnérable aux autres infections.
- Croissance et développement altérés : Chez les enfants, les infections parasitaires peuvent retarder la croissance et le développement physique et cognitif.
Dangers associés à des parasites spécifiques :
- Cancer : Certaines infections, comme celles causées par Opisthorchis et Clonorchis, sont associées à un risque accru de cancers des voies biliaires.
- Dommages aux organes : Les parasites peuvent causer des dommages aux organes vitaux comme le foie, les poumons ou le cœur.
Comment les parasites internes peuvent provoquer un état de dépression?
Les parasites internes peuvent avoir un impact important sur l’état mental, notamment en augmentant le risque de dépression. Cet effet s’explique par plusieurs mécanismes biologiques :
Modifications des neurotransmetteurs : Certains parasites, comme Toxoplasma gondii, ont été associés à des changements dans les niveaux de neurotransmetteurs, tels que la dopamine et la sérotonine. La sérotonine, en particulier, joue un rôle central dans la régulation de l’humeur, et une diminution de ses niveaux peut entraîner des symptômes dépressifs.
Réactions inflammatoires : Les parasites stimulent souvent le système immunitaire de l’hôte, provoquant une inflammation chronique. Cette inflammation systémique peut affecter le cerveau, entraînant des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires qui sont liées à la dépression. En effet, des études montrent que l’inflammation est un facteur important dans la dépression chez certaines personnes.
Carences nutritionnelles : Les parasites absorbent souvent les nutriments vitaux de leur hôte, provoquant des carences en vitamines et minéraux essentiels au bon fonctionnement du système nerveux. Par exemple, les carences en fer et en vitamines B (notamment la B12) sont connues pour affecter la santé mentale et peuvent causer des symptômes dépressifs.
Les parasites et leurs toxines
Les parasites internes produisent plusieurs types de toxines tout au long de leur cycle de vie, notamment dans leurs œufs, leurs résidus métaboliques, et même lors de leur mort dans l’organisme. Ces toxines, appelées « métabolites toxiques », affectent le système immunitaire, le métabolisme, et divers organes de l’hôte.
Voici quelques exemples des principales toxines produites par les parasites, ainsi que leurs impacts sur le corps humain.
Toxines neurotoxiques :
Exemples : Certains parasites, comme Toxoplasma gondii, produisent des molécules qui perturbent les niveaux de neurotransmetteurs, notamment la dopamine.
Impact : Ces toxines neurotoxiques peuvent perturber le fonctionnement du système nerveux central, entraînant des effets cognitifs et comportementaux tels que l’anxiété, la confusion, et même des symptômes similaires à ceux de troubles neurologiques et psychiatriques comme la dépression ou la schizophrénie.
Toxines immunosuppressives :
Exemples : Les helminthes (vers parasites) comme les ankylostomes (vers intestinaux) sécrètent des protéines capables de moduler la réponse immunitaire de l’hôte pour éviter la détection.
Impact : Ces toxines affaiblissent le système immunitaire, rendant l’hôte plus vulnérable à d’autres infections et réduisant sa capacité à se défendre contre le parasite. Ce mécanisme peut également favoriser une inflammation chronique qui aggrave des maladies auto-immunes et affaiblit la santé globale.
Endotoxines et lipopolysaccharides (LPS) :
Exemples : Lorsque certains parasites intestinaux, notamment certains protozoaires comme Entamoeba histolytica, meurent ou se décomposent, ils libèrent des endotoxines, des composés de la paroi cellulaire qui peuvent se répandre dans la circulation sanguine.
Impact : Ces toxines peuvent déclencher une réponse inflammatoire sévère, en particulier au niveau du système digestif. En cas de forte propagation, elles peuvent affecter le foie, provoquer de la fatigue, des douleurs articulaires, et des troubles digestifs chroniques.
Toxines métaboliques :
Exemples : Les produits du métabolisme de certains vers, comme ceux produits par Ascaris lumbricoides, contiennent des toxines qui s’accumulent dans l’organisme de l’hôte.
Impact : Ces toxines métaboliques peuvent perturber les fonctions hépatiques et rénales, entraînant une surcharge toxique. Les symptômes incluent une fatigue intense, des nausées, des maux de tête et des troubles de concentration. Ces toxines ont également été associées à des problèmes de peau, des allergies, et des réactions d’hypersensibilité.
Hémotoxines :
Exemples : Les parasites sanguins comme Plasmodium (responsable du paludisme) et Schistosoma libèrent des toxines qui attaquent les globules rouges et les cellules endothéliales.
Impact : Les hémotoxines provoquent la lyse (destruction) des globules rouges, ce qui peut entraîner une anémie sévère, de la fatigue, et une faiblesse générale. L’attaque des vaisseaux sanguins peut également causer des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, et des symptômes pseudo-grippaux.
Mycotoxines et autres composés dérivés des parasites fongiques :
Exemples : Certains parasites, notamment les champignons, produisent des mycotoxines (comme les aflatoxines, l’ochratoxine A) dans les tissus humains ou dans le tube digestif.
Impact : Ces toxines sont cancérogènes et peuvent endommager le foie, les reins, et les tissus nerveux. Leur accumulation dans le corps entraîne des effets à long terme comme une fatigue chronique, des troubles de la mémoire et de l’attention, et des troubles du sommeil.
Toxines résiduelles :
Exemples : Après la mort de certains parasites, leurs restes peuvent libérer des toxines dans l’organisme. Par exemple, les toxines libérées par les larves de Toxocara canis (un parasite intestinal canin pouvant infecter l’homme) lors de leur décomposition sont très irritantes pour les tissus humains.
Impact : Ces toxines résiduelles peuvent déclencher des réponses immunitaires intenses et des allergies. L’inflammation ainsi générée peut causer des douleurs chroniques, des réactions de type asthmatique, et des troubles gastro-intestinaux.
En résumé
Ces toxines diverses produites par les parasites peuvent causer une grande variété de symptômes, de l’inflammation chronique à des troubles neurologiques, en passant par des atteintes digestives et des désordres immunitaires. L’effet de ces toxines, souvent cumulatif, est d’autant plus problématique que les parasites utilisent les mécanismes de suppression immunitaire pour perdurer dans l’organisme sans être facilement détectés.
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Auteur de l’article: Maurys BARANGER – Équipe ReVivre